Simon Nwambeben

DE L'ENFANCE A LA SCENE

Il est né à Bafia, ville située à 120 km de Yaoundé, la capitale du Cameroun, a grandi à Bafang, une autre ville de l'ouest du pays et est issu d'une famille à la fois traditionnelle mais aussi musicienne.
Né en novembre 1976 à Bafia, au Cameroun, dans une famille qui le baigne dès l'enfance dans une atmosphère artistique, Simon découvre le monde par les danses, les chants et les rythmes traditionnels. Le rythme de ses musiques est celui que l'on peut retrouver chez tous les bantous dans la partie méridionale du continent africain. Mais c'est avec cette façon particulière qui n'appartient qu'aux Bafias, que Simon Nwambeben l'explore.
Très vite, il assemble planches, bambous, bouts de ficelles pour se fabriquer ses instruments. Il est né et sera Auteur, Compositeur,Interprète et danseur…
Entre 16 et 19 ans, il monte plusieurs groupes, se produit dans les églises, les écoles et affine petit à petit ses compositions.
En 1995, du haut de ses 19 ans, il part à Yaoundé, la capitale. Pendant deux an, il jouera dans les cabarets tous les soirs, seuls avec sa guitare.
Sa musique s'épure et naissent les chansons qu'il chante encore aujourd'hui.


ROYAL DE LUXE

C'est à «La terre battue», cabaret bien connu à Yaoundé, que le metteur en scène de Royal de Luxe (Nantes) l'aperçoit et lui propose d'intégrer sa compagnie.
Simon sera compositeur et musicien dans la troupe pendant 5 ans et parcourra le monde de la Chine au Chili, en passant par la Hongrie, le Vietnam (…) pour finalement s'installer en France, à Nantes.
Fort de l'expérience du Royal de Luxe, il rêve depuis quelques temps déjà de monter son propre spectacle, avec des musiciens français et camerounais. Une idée qui ne l'a jamais quitté…

RENCONTRE

Avant même de quitter «Le Royal», il commence à mettre en place son projet. Il lui faut trouver le cocon dans lequel il pourra épanouir sa musique.
Il cherche alors ceux qui accompagnent ses rêves de scène.
Il présente ses chansons au Festival d'été de Nantes (2001). C'est là qu'il trouve ses premiers encouragements. Finalement en 2002, Simon rencontre Sandrine Laverdure, Eva Paquerau (choristes) et Samuel Lecompte (percussionniste). Un cinquième membre viendra rejoindre le groupe en la personne de Laurent EVINI dit ZAKI,bassiste camerounais rencontré quelques années auparavant à la Terre battue .
Tous quatre viennent d'horizons musicaux variés (chanson française, musique cubaine, jazz…). Il faut noter que les deux choristes, nées dans la région de Nantes ont du apprendre toutes les chansons en Bafia, qui n'est pas la langue la plus répandue au monde). C'est le mélange de toutes ces influences qui intéresse Simon. Ensemble, ils entrent en résidence de création, cuisinent, métissent colorisent les chansons de Simon et surtout apprennent à se connaître.

Le spectacle peut commencer.


LE BITIBAK, UNE MUSIQUE A PART

le bitibak c'est en réalité le nom que l'on donne au mélange de plusieurs feuilles, d'écorces, de plantes,de racines le tout boulli et prit par inhalation soigne le palud ou la grippe chez les Bafia..
Tout comme la musique de Simon : un remède contre les maux de la terre, où il puise son inspiration.
Pour obtenir la potion, il faut une bonne dose de métissage : voix africaine, voix françaises, un set percussions venues de plusieurs coins du monde, une guitare,une basse et des rythmes traditionnels Bafia.
Le mélange des timbres pour seule couleur.

RAY LEMA

Après avoir rencontré sur Nantes ses musiciens avec lesquelles il forme désormais un ensemble soudé. Il croise la route de Ray Lema, grâce à la complicité de son ami Bertrand De Laporte, ancien directeur artistique du Festival d'été de Nantes. L'admiration et le respect de Simon pour Ray Lema, pianiste chanteur d'origine Zaïroise, bien connu en France et de par le monde, le pousse, après une brève rencontre au Festival d'été en 2001, à lui demander conseil, à lui proposer un travail autour de son repertoire.
Cette rencontre avec Ray Lema est primordiale car elle détermine l'évolution des orientations artistiques du projet. Homme d'ouverture et de création, cet excellent instrumentiste, arrangeur et compositeur résolument acoustique, empruntant au maximum aux rythmes traditionnels de l'Afrique, la formation se construit sur une alchimie subtile des voix, un des nombreux domaines où Ray excelle, en s'appuyant sur une base rythmique percussive et guitaristique entremêlées.
La souplesse de jeu de Simon Nwambeben qui tient aussi la guitare en même temps qu'il porte la voix lead, amène une certaine légèreté à l'ensemble quand ce n'est pas purement et simplement un aspect festif.
C'est la rencontre avec Patrick Lavaud, directeur des Nuits atypiques de Langon, et responsable du label Daqui qui permettra la réalisation finale du projet de disque. Patrick amène non seulement son label (et la scène de son festival) mais aussi un accord de distribution avec Harmunia Mundi. Le premier album de simon est sortie en 2006.

Photos et plus sur http://www.simon-nwambeben.com/, dont est tiré ce texte.
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